2eme jour

Publié le 2 mars 2014 par Nicolas Lesueur

Il fait encore nuit, mais je ne peux plus rester à somnoler. Je sors discrètement, il est 4H du mat' et quelques personnes se promènent encore dans les rues.

En direction de la plage, une jeune femme m'interpelle, elle me demande où je vais et si elle est jolie. Je lui réponds que je vais tout droit, et sans lui mentir, qu'elle est jolie.

Une rencontre insolite. Nous parlons un peu en marchant et elle me demande si je peux lui offrir une bière. Pourquoi pas, j'ai tout juste 10 réais en poche. Près d'un troquet encore ouvert, ou plutôt jamais fermé, nous discutons.

Jacqueline, est-ce son vrai nom, vient d'une favela. Elle n'a pas de moyen de rentrer chez elle ce soir, et elle aime interpeller les passants visiblement. Elle semble fatiguée et s'appuie volontiers sur mon épaule de temps à autre. Elle est plutôt drôle. Elle me demande si je loge à l'hôtel. Non. Sur la plage ? Non. C'est vrai que plusieurs personnes dorment sur la plage, dans une petite tente ou à la belle étoile. Je lui explique que je loge dans une petite "poussada" en quelques sortes. Elle sort une petite quantité de coca de son soutien-gorge, elle m'en propose, je refuse, elle en prend. Hier, c'est un marchand ambulant qui m'a proposé de la marie jane, soit disant pour passer un meilleur carnaval, j'en doute. De manière général, mieux vaut rester loin de tout ça, d'autant que c'est sévèrement puni. Elle me propose de marcher encore un peu et vient au secours de deux touristes ? perdus, j'en profite pour la saluer et m'éclipse en direction de la plage.

Il est presque 5H et la fête dans la rue est terminée. Je m'arrête devant le Copacabana Palace, le top mondain local. La musique continue à l'étage et on aperçoit la fête sur le balcon. J'y reste écouter sa musique et admirer les costumes de la haute société.

C'est aussi cela Rio, des favelas, des tentes sur la plage, de la drogue en circulation, des gens qui lavent leur linge à l'eau de mer, et à quelques mètres, des monarques déguisés en monarques de lumière.

Il est 6H. Le jour se lève, le ciel est nuageux, je traverse la route pour atteindre la plage, je refuse une invitation à me joindre à un groupe, et je m'assois devant la mer, en pensant à la journée qui m'attend, une journée plage si le temps le permet.

Je rentre pour le petit déjeuner. il est 8 heures et la musique réveille doucement les habitants de la poussada. Je prévois une excursion demain avec des membres de couchsurfing Top Event in Rio.

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Rien d'exceptionnel ce dimanche, j'ai préparé mon excursion : chaussures, kit de survie, et quelques courses pour le picnic de demain. C'est vraiment cool de trouver toujours un magasin d'ouvert dans ces pays latins :D ! Quelques brasses coulées sous les rouleaux de la mer, aussi salé que celle du Portugal, et la farniente à dorer au soleil.

Je survole mon lonely planet en révassant à l'aventure qui m'attend. Je suis en forme.

L'auberge passe de la bonne musique, ça braille un anglais moyen par delà, ce qui sonne vraiment faux avec le rythme de Rio. Malheureusement, même la réception ne parle quasiment pas portugais, c'est pénible. Aujourd'hui, j'ai appris de nouveaux mots, quelques différences entre le portugais du Brésil et le portugais du Portugal.

C'est vrai que les brésiliens ont la culture du corps. Dès l'aube, certains cours sur la plage ou le long. Ce qui me fait penser à la promenade des Anglais :) D'autres font des abdos face à la mer. Presque personnes ne fument alors que les cigarettes coûtent à peine plus de 2 euros.

Hâte d'être à demain !