27eme jour

Publié le par Nicolas Lesueur

Il est 10H, je quitte le château.

A la gare routière le réseau de l'agence est toujours en panne. Je paye en cash et la réservation se fait par téléphone. Je dépose mon bagage en conciergerie après avoir récupérer mon passeport, mon portefeuille et mon téléphone portable. J’achète une casquette à 15 reals, mon chapeau étant dé fétu.

Un bus me dépose à praia do meio. Je marche quelques 4 ou 5 kms jusqu'au fort des rois mages, situé à la pointe de Natal. Sur le trajet, des dizaines de kiosques sont en construction, le bord de mer arbore quelques voies pavés flambantes neuves et d'autres en phase de devenir. C'est la pause du midi et de nombreux travailleurs sont allongés ici et là aux alentours des chantiers.

La visite du château s'effectue rapidement, je papote avec une guide qui étudie un livre portugais/espagnol. Le chemin d'accès et la vue du fort me plaisent.

Sur le retour, je m'arrête au marchand ambulant au départ du chemin pour avaler une eau de coco. Il me conseil de prendre un taxi, soit disant que le chemin par la plage est dangereux, je rigole, je lui dis que j'en viens et que je ne sais pas encore pour le taxi. J'ai envie de prendre le taxi pour ne pas avoir à remarcher par la même route, mais je déteste que l'on utilise la peur pour gouverner mes choix. Comme dirait B. Franklin, celui qui est prêt à sacrifier un peu de sa liberté contre un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre. Je me dirige vers les petits kiosques de boutique, j'ai du temps pour flâner. Même pas le temps d'arriver aux kiosques, un autre brésilien me rabat vers le point taxi, sans doute prévenu par sms par le vendeur noix de coco. « Taxi ! Taxi ! Você precisa de um taxi ! » Je lui réponds que c'est bon, j'ai pas besoin, j'ai déjà. Puis, ça me gave, tant pis pour flâner les boutiques, je vais négocier le prix avec le taxi, ils sont pénibles ces rabats joies.

Le chauffeur est sympa, prix correct, son fils est en France à Paris, il donne des cours de capoeira. Je lui demande l'origine de quelques noms des quartiers de Natal et si il existe d'autre activité à Natal que le tourisme. Ils me parlent un peu des quartiers et non, le tourisme est la première forme d'activité.

Retour à la gare, je suis content de bientôt quitter Natal. En deux jours, ils ont tenté de gonfler 3 fois ma note, un commerce de prostituées fleurie à la pointe de Ponta Negra, les chaînes hôtelières et magasins de luxe pour touriste ont dénaturé le littoral, le stade de foot reconstruit de zéro va coûter près de 500 millions de reals, des chantiers bord de mer et routier alourdissent la note, pas question de perdre un dineirho fait sur le dos des touristes pour payer tout ça.

Bientôt je serai de retour à Salvador, bien plus dangereuse, et en même temps, exception faite du Pelô, plus tranquille pour un touriste.

A Natal, on y trouve tous les problèmes engendrées par l'exploitation économique mal contrôlée du tourisme, je n'y ai trouvé aucun lien de vie avec la population locale, aucun charme n'y transpire. Pourtant cette cité du soleil à des sites magnifiques à proximité.

Il est 17H, je prends le bus de nuit, avec le regret de ne pas avoir le temps de pousser la visite jusqu'à Fortaleza.

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